Une femme seule qui pourrait ne vivre que la nuit se force à ne pas avoir peur de la vie, des autres, de ce qu’elle est. On ne sait jamais si ce qu’elle dit est vrai ou non, tellement elle semble se perdre dans la parole, dans ses mots. Il y a une opacité qui résiste, rien ne se dévoile. Cette femme combat un mal terrible : sa propre solitude ; et son monologue devient une solitude qui prend trop de place et où l’imagination est le seul recours avant la folie.
Elle parle ce soir, mais cela pourrait être tous les soirs. Une comédienne aussi, qui tous les soirs dirait ce texte, répéterait ce texte.
|